Prince captif, tome 1 : L’esclave de C. S. Pacat

MILADY - Prince captif, tome 1 L'esclave - Couverture

Titre original : Captive Prince, book 1

Auteure : C. S. Pacat

Éditeur : Milady

Thématique : Fantasy

Tome : 1 sur 3

Parution : 29 Mai 2015

Prix : 

Résumé : 

Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d’Akielos. Mais lorsque son demi-frère s’empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave au prince d’un royaume ennemi.
Beau, manipulateur et létal, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à la cour de Vere. Mais dans la toile mortelle de la politique Vérétienne, les apparences sont trompeuses, et lorsque Damen se retrouve pris dans un jeu de pouvoir pour le trône, il doit s’allier à Laurent afin de survivre et sauver son royaume.
Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l’homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr…

MILADY - Prince captif, tome 1 : L'esclave - C. S. Pacat - La page en folie

Mon avis avec spoil

Ce roman est dans ma PAL depuis longtemps et il me tentait beaucoup. J’avais vu quelques avis sur ce roman qui étaient relativement positifs. Du coup, j’ai commencé cette histoire pleine d’enthousiasme. Sauf que le soufflé est très vite retombé, à tel point que je n’ai même pas terminé le livre. Je l’ai abandonné à 31%.

Abandonné un livre n’est pas dans mes habitudes. J’ai tendance à m’accrocher pour chaque livre, par peur de passer à côté de quelque chose et j’espère toujours que la suite sera meilleure. Cependant, avec Prince captif, il n’y avait pas moyen que je continue le roman.

Dès le prologue, je n’ai pas aimé l’ambiance et j’ai trouvé que l’histoire allait vite. Je vais spoiler les 100 premières pages pour pouvoir vous décrire au mieux ce que j’ai ressenti et pensais de l’histoire. Donc, au début, on découvre que Damen, le fils du roi défunt, se fait arrêté et est réduit en esclavage. Ensuite, il est offert à Laurent, l’héritier du trône d’Akielos, le royaume ennemi. Je sais que ce n’est qu’un premier tome et rien que cela n’est qu’un prologue, mais j’ai trouvé que ça manqué cruellement d’explications. Et de bon sens aussi un peu. Damen est censé être le nouveau roi, être le héros de son peuple et son demi-frère arrive à le renverser, le transformer en esclave et l’offrir à l’ennemi sans aucun problème. Et tout ça en très peu de temps. Pourquoi ? Comment ? De quelle manière ? Les réponses sont peut-être dans la suite mais il me semble qu’elles devraient être, en tout cas en partie, dans le début. Mais tout cela, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Passons à ce qui m’a fait arrêter ma lecture.

Tout d’abord, ce roman de fantasy cache une romance M/M. Je n’ai jamais lu de M/M et j’ai très envie de découvrir cela. Mais commencer ce type de romance avec ce roman, ce n’est clairement pas ce qu’il faut faire. Bref, le M/M ne m’a pas dérangé mais je trouve que cela devrait être mentionné sur la couverture ou autre part. Je savais que ce type de romance existé dans le roman puisque j’en ai entendu parler. Je trouve juste ça dommage de ne pas le mentionner puisque tout le monde ne veut pas lire de roman M/M ou F/F. Mais bon, comme je l’ai dit, le M/M ne m’a pas dérangé, mais la manière dont il est montré si.

Les vrais problèmes dans ce roman, sont les viols, les viols forcés (non, ce n’est pas un pléonasme, on oblige les esclaves  à se violer dans une arène devant des courtisans – en mode le viol forcé est un spectacle YOUHOU), et enfin, la limite de pédophilie (limite puisqu’en 97 pages, il y a une allusion pas loin d’être mise en oeuvre d’ailleurs, mais il y en a peut-être – sûrement même – dans le reste du roman). Et tous ces viols sont entre hommes. Donc, découvrir du M/M avec du viol, ce n’est clairement pas la bonne idée. Mais même en dehors cela, je trouve que l’histoire est très malsaine et malaisante. L’impression d’ambiance bizarre qui m’avait envahi dès le prologue a persisté et l’épisode de l’arène a franchement accentué cela. J’étais déjà pas du tout à l’aise avec la menace de viol sans arrêt mais l’arène m’a mise tellement mal à l’aise et m’a rebuté. Après cela, j’avais peur de chaque mot, chaque ligne et chaque page. C’est à peine si j’osais encore lire. J’ai tout de même persisté jusqu’au chapitre 4 mais clairement, je me suis forcée et je ne pouvais pas aller plus loin. IMPOSSIBLE.

Pour être complète dans mes explications, je crois qu’il est important de préciser davantage ce qui se déroule dans l’arène. Tout d’abord, l’arène est un lieu où l’hériter du trône va parfois, mais pas toujours. Mais, qu’il soit présent ou non, l’arène a tout de même lieu et est un spectacle pour les courtisans qui y assistent. D’ailleurs, ces mêmes courtisans viennent avec leurs esclaves sexuels et ils se font plaisirs entre eux, devant tout le monde dans les gradins. L’orgie totale. Et donc, ces courtisans et esclaves viennent admirer les esclaves jetaient dans l’arène qui eux, doivent fournir un spectacle. Ils se violent mais doivent montrer qu’ils y prennent du plaisir. Le mec violé doit montrer que c’est plaisant et donc simuler son plaisir et donner une vision de bonheur face à ce coïte. Donc, pour résumé : des esclaves sont jetés dans l’arène, doivent se violer et, en plus, simuler le plaisir puisque tout ceci est un spectacle pour les courtisans. C’est génial, n’est-ce pas ? (J’espère que le sarcasme se fait bien, bien ressentir)

De plus, suite à cet épisode… (*cherche un qualificatif mais n’en trouve pas*), Damen, le nouvel esclave sexuel de Laurent donc, est jeté lui aussi dans l’arène face à un homme qu’on pourrait considérer comme un surhomme (un peu comme la Montagne dans GOT). Bref, Damen est dans l’arène mais, comme Laurent a très bien préparé son coup, il a fait en sorte qu’il soit bien drogué et se retrouve à être celui qui est violé. Cependant, Damen n’est pas un homme ordinaire et il arrive à affronter cet homme imbattable et le mettre K.O. Damen, cet homme extraordinaire ! LOL. C’est d’ailleurs à la suite de sa « réussite » qu’un jeune esclave est proposé en « cadeau » à Damen pour qu’il l’affronte dans l’arène et donc, viol le gamin. Déjà, ça, ça craint énormément, mais en plus de cela, le jeune garçon se défend en disant que oui, il est prêt pour aller dans l’arène (tout cela pendant que Damen refuse de violer un enfant). Vous vous rendez compte qu’il lui semble normal de vouloir aller dans l’arène ? Il a limite envie d’y aller ? Cet univers est tellement tordu que les jeunes esclaves comprennent et acceptent d’aller dans l’arène se faire violer. OMG c’est dégueulasse et tordu !

L’histoire a peut-être du potentiel et est peut-être mieux par la suite (bien que j’ai du mal à l’imaginer), mais je ne comprends pas que Milady n’avertisse pas de la teneur de l’histoire. À la rigueur, que le M/M ne soit pas mentionné, soit, mais le reste doit être indiqué. Quand vous lisez le résumé, vous vous attendez à une histoire pleine de vengeance, de stratégie, d’action mais je ne peux pas passer outre cette ambiance lugubre, malsaine et flippante. Le résumé est ultra-trompeur et cette orgie doit être mentionnée sur la couverture pour avertir. Des jeunes pourraient avoir envie de lire ce livre en lisant le résumé et tombé sur ça. Même moi, à 21 ans, je n’ai aucune envie de lire ça et j’en suis dégoûtée et choquée. C’est honteux que ça ne soit pas mentionné. 

Donc, Prince captif est un abandon pour moi à 31%, soit à la page 97 sur 316. Je ne comprends pas que les problématiques de ce roman ne soient pas mentionnées davantage, que ce soit par l’éditeur ou par les lecteurs. Ce livre est un vrai problème. D’ailleurs, il m’a rendu très méfiante vis-à-vis d’autres livres. Depuis, j’ai peur de tomber sur un résumé alléchant qui cache une histoire comme celle-ci. Ce roman de C. S. Pacat m’a vraiment marqué, et pas du tout dans le bon sens du terme.

5 réflexions sur “Prince captif, tome 1 : L’esclave de C. S. Pacat

  1. C’est le premier avis que je lis au sujet de ce roman depuis bien longtemps, et je le lis parce que j’ai vu sur Twitter que tu l’avais abandonné. En gros, de ce que j’ai compris – mais tu n’es pas allée jusque là et je comprends pourquoi – il y a des viols a foison et le héros et son tortionnaire tombent amoureux. Et l’ensemble du roman semble tellement malsain !!
    En revanche, là où je ne suis pas d’accord, c’est sur le fait de devoir préciser que c’est une romance M/M ou F/F… Non. On ne précise jamais qu’il y a une romance hétéro dans tel ou tel roman car c’est considéré comme normal. La plupart des bouquins LGBTQI+ précisent en couverture (première ou quatrième) qu’ils sont LGBTQI+ ; pour une fois que ça ne l’est pas, je trouve ça bien car ça présente le bouquin comme n’importe quel autre bouquin. Ce n’est pas l’histoire de deux hommes mais celle d’une personne réduite en esclavage et d’une autre qui est un véritable tortionnaire et violeur, abusant de son pouvoir.

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    • Je suis d’accord avec toi sur le fait que, que ce soit du M/M ou du F/F ou n’importe quoi d’ailleurs, c’est juste de l’amour donc de ce point de vue là, pas besoin de précision. Chacun s’aime comme il veut. C’est juste que pas tout le monde veut dire des romances homosexuelles et j’avoue qu’à un certain moment de ma vie, je ne voulais pas en lire non plus. Donc en fait, je suis un peu partagé : je trouve ça dommage de différencier les romances et les catégoriser mais d’un autre côté, à titre informatif il faudrait pour avertir tout de même.
      Je sais pas si j’ai réussi à me faire comprendre ou pas. ^^’

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  2. Je suis totalement d’accord avec ta critique, j’ai lu les deux premiers tomes, et le second ayant été à peine plus bon que le premier (qui est sans doute l’un des plus mauvais livres que j’ai lus de ma vie), je suis pas allée lire le troisième. Et pourtant j’aime le M/M, avec ou sans sexe.
    Tout est glauque dans cette histoire. La scène de l’arène, tout comme toi, m’a traumatisée dès le début et après ça, j’ai fini par comprendre où j’avais mis les pieds. On dirait juste de la fanfiction porno, écrite par une ado qui a des fantasmes pervers et qui cherche juste une excuse pour les aligner toutes les unes à la suite des autres.
    L’univers est plat, aucun background (à croire qu’à Vere, ils vivent juste de sexe), les personnages secondaires nombreux et insipides, au point qu’on se souvient à peine de leurs noms, les rapports sexuels sont tous non-consensuels mais érotisés (parce que l’auteur aime ça apparemment et elle compte que ses lecteurs aussi), la pédophilie, dans cet univers, c’est cool et pas problématique (parce que oui dans le tome 2, y a une scène pédophile qui pose de problème à personne puisque le gamin semble adorer ça), les intrigues politiques sont visibles à des kilomètres, les personnages féminins sont inexistants (ça ferait trop mal à l’auteur d’écrire du sexe lesbien pour donner de la cohérence à son univers et au moins essayer de nous faire croire qu’elle s’intéresse pas uniquement aux beaux garçons qui s’enfilent), la fantasy, je la cherche toujours, etc. Et bien sûr, Syndrome de Stockholm.
    Bref, c’est du niveau de 50 nuances de gray, à la mode antique, avec que des mecs, et beaucoup plus de sexe malsain. A croire que les femmes sont finalement les meilleures pour faire perdurer les stéréotypes dégueulasses, quand elles s’y mettent, elles font pas semblant. Bref, lecture à éviter si on veut découvrir la romance/le sexe M/M en littérature de façon safe. A moins que vous aimiez avoir la nausée.

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