La tĂȘte sous l'eau d'Olivier Adam - Collection R

La tĂȘte sous l’eau d’Olivier Adam đŸŒŠ

La tĂȘte sous l'eau d'Olivier Adam, Collection R - Couverture

Auteur : Olivier Adam

Édition : Robert Laffont

Collection : R

Thématique : Jeunesse, Drame

Parution : 23 août 2018

Prix : 16€

Résumé:

Quand mon pĂšre est ressorti du commissariat, il avait l’air perdu. Il m’a pris dans ses bras et s’est mis Ă  pleurer. Un court instant j’ai pensĂ© : ça y est, on y est. LĂ©a est morte. Puis il s’est Ă©cartĂ© et j’ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal Ă  sortir. Il a fini par balbutier : « On l’a retrouvĂ©e. Merde alors. On l’a retrouvĂ©e. C’en est fini de ce cauchemar. » Il se trompait. Ma sƓur serait bientĂŽt de retour parmi nous mais on n’en avait pas terminĂ©.

La tĂȘte sous l'eau d'Olivier Adam - Collection R

Mon avis:

Je remercie NetGalley et Robert Laffont pour l’envoi de cet ebook.

Ce roman, je l’ai beaucoup vu sur Bookstagram et comme je suis influençable, je l’ai demandĂ©. Tout le monde en parle avec beaucoup de bien et je ne voulais pas passer Ă  cĂŽtĂ© de cette histoire. Alors, est-ce que c’est un coup de cƓur ou une dĂ©ception ?

« Ma grande sƓur perdue puis retrouvĂ©e, terrorisĂ©e, brisĂ©e, honteuse, rongĂ©e de culpabilitĂ© et de colĂšre, ma grande sƓur amoureuse qui voit des ombres menaçantes partout dans la nuit… »

Le roman promettait une histoire un peu tragique avant la disparition puis le retour de LĂ©a. LĂ©a avait disparu pendant plusieurs mois en ne laissant aucune trace. Le jour oĂč elle revient, sa famille croit la retrouvait mais ce n’est pas aussi facile. Quand on est brisĂ©, on n’est plus vraiment soi-mĂȘme. Et c’est malheureusement le cas pour LĂ©a.

Il y a deux façons d’aborder ce genre d’histoire : soit du point de vue de la victime, soit par la famille. Ici, c’est Antoine, le frĂšre de LĂ©a, qui raconte l’histoire. Et j’ai aimĂ© que ce soit lui qui nous raconte tout. Avoir le point de vue de quelqu’un qui est au centre de tout mais ne vit pas vraiment les choses, c’est super intĂ©ressant. Et puis, j’avoue ne pas trop vouloir savoir tout ce que LĂ©a a vĂ©cu. Le peu de chose qu’on sait me suffit trĂšs largement.

« Les vagues sont hautes ce soir. Elles me frappent, me rouent de coups, s’abattent sur moi avec toute la brutalitĂ© nĂ©cessaire. A cet instant c’est exactement ce que j’attends d’elles. Qu’elles m’assomment. Me foutent la tĂȘte sous l’eau. Me passent au KĂ€rcher. Me nettoient de fond en comble. Et finissent par m’effacer tout Ă  fait. Remis Ă  neuf, essorĂ©, liquidĂ©. »

On ne va pas se mentir, le roman est assez court et il ne se passe pas Ă©normĂ©ment de choses. Certes, LĂ©a a disparu puis rĂ©apparut et il y a eu le kidnappeur. De ce cĂŽtĂ©, il y a de quoi faire, mais je trouve que l’histoire n’est pas Ă©normĂ©ment dĂ©veloppĂ©e. Finalement, on n’apprend que peu de chose sur les personnages et les Ă©preuves qu’Ă  vĂ©cues LĂ©a. Il n’y a Ă©galement que peu de sentiments exprimĂ©s, et c’est dommage. Je suis ressorti du roman avec un manque, mais je ne saurais pas dire exactement lequel.

Au niveau des personnages, c’est plutĂŽt difficile de s’exprimer. Comment les juger alors qu’ils vivent des choses horribles ? Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai bien aimĂ© Antoine. MĂȘme s’il semble assez distant par rapport Ă  tout ce qu’il se passe, il reste trĂšs impliquĂ© et souffre comme les autres personnages, mĂȘme s’il ne s’exprime vĂ©ritablement qu’avec nous. J’ai mĂȘme davantage Ă©tait touchĂ© par lui que par LĂ©a, alors que c’est elle la plus grande victime…

« Je marche vers la mer. Le soleil vient de faire son apparition. Au milieu des gros nuages anthracite, il repeint tout en grands lambeaux émeraude ou turquoise. Mon pÚre serait capable de parler pendant des heures de ce genre de phénomÚne, des changements brutaux du paysage au gré des marées, des nuages et du vent. Les eaux retirés et le sable comme un miroir. Les récifs dégoulinants laissés à nu. Le fracas des vagues contre la digue quand tout remonte. »

Bien que le roman soit tout de mĂȘme court, j’ai bien aimĂ© l’histoire. Ce n’est pas l’histoire la plus touchante ou intĂ©ressante que j’ai lue, mais j’ai passĂ© un « bon moment ». L’histoire reste bien et intĂ©ressante. Elle ne m’a pas Ă©normĂ©ment touchĂ© mais pour un roman court jeunesse, je vous le recommande tout de mĂȘme, parce que l’histoire en vaux tout de mĂȘme le coup.

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