Titre original : The Hundredth Queen, book 1
Auteure : Emily R. King
Éditeur : Amazon crossing
Tome : 1
Thématiques : Fantasy, Romance
Parution : 29 octobre 2019
Prix : 9,99
Résumé :
Orpheline de dix-huit ans confiée à la communauté des sœurs dans l’antique empire Tarachand, Kalinda a une destinée toute tracée : une vie d’isolement et de prière. Sujette à des fièvres, elle ne peut envisager d’être servante, encore moins courtisane ou de trouver un époux. Mais contre toute attente la visite du rajah Tarek va changer son existence à jamais. Du jour au lendemain, elle sera choisie pour devenir la centième épouse du tyran et forcée à se battre pour sa place parmi les quatre-vingt-dix-neuf autres épouses et nombreuses courtisanes.
Pour bousculer la tradition, renverser un empire et devenir maîtresse de sa propre vie, Kalinda devra faire appel à un grand courage aux côtés de son garde Deven Naik dont la compagnie est sa seule consolation. Saura-t-elle puiser la force qui l’aidera à échapper à l’emprise du Rajah ? Osera-t-elle faire appel au pouvoir magique interdit qui sommeille en elle et bouleverser les fondements d’une société ancestrale ?
Mon avis :
Merci à Amazon crossing et Netgalley pour l’envoi de cet ebook.
En parcourant le catalogue Netgalley, je suis tombé sur ce roman. La couverture m’a attiré puis j’ai lu le résumé et j’ai vite été emballé. Pourquoi, je ne sais pas trop mais je n’ai pas hésité longtemps.
« Je préfère rester à Samiya et servir les dieux plutôt que de partir et servir un homme. »
Le résumé décrit plutôt bien l’histoire et je ne vais pas trop revenir dessus. L’histoire parle de mariage arrangé où les femmes sont réclamées par les hommes pour devenir soit leurs femmes, soit leurs courtisanes, soit leurs servantes. Dans tous les cas, les femmes n’ont aucun choix et sont gouvernées par les hommes.
C’est donc dans cet univers que Kalinda vit et est réclamée en tant qu’épouse pour devenir la centième femme de rajah. Être la centième entraîne beaucoup de responsabilité et de concurrence puisque les courtisanes vont essayer de prendre la place de Kali.
À côté de cette histoire de mariage et de bataille pour être la centième rani, Kalinda en découvre davantage sur elle. Elle n’est pas uniquement une orpheline recueillie par les sœurs, elle est bien plus, à bien des égards.
« Il m’a parlé comme s’il me connaissait.
– Peut-être vous a-t-il attendue toute sa vie et a-t-il le sentiment que c’est le cas.«
L’histoire est au début assez lente et demande un peu de temps avant de devenir prenante et intéressante. Cependant, quand Kali quitte Samiya, l’histoire comme à prendre un autre tournant. Le résumé ne souligne aucun aspect de fantasy et pourtant, il y en a et c’est très bien mené. La magie n’est pas exagérée, trop imposante ou impressionnante. Il y a juste ce qu’il faut de fantasy pour rendre l’histoire plus originale, intéressante et prenante ainsi que lui donner une autre dimension. De plus, allié la magie avec l’histoire et lui donner un côté un peu mythologique rend le tout d’autant plus passionnant.
Concernant les personnages, je dois dire que je les ai appréciés, sans vraiment être très attaché à eux. J’ai gardé une petite distance avec eux. Cependant, je dois avouer que les personnages qui se découvrent exceptionnels ont souvent tendance à m’énerver et à m’exaspérer. Dans beaucoup de cas, ils deviennent rapidement très exceptionnels et tout est dans l’excès. Ici, Kalinda n’est certes pas uniquement une orpheline lambda, mais son personnage est vraiment très bien réalisé puisque son don et ses origines sont dévoilés au fil du temps et elle ne fait pas preuve de grandes actions trop impressionnantes. En somme, elle reste assez normal malgré ses capacités et j’ai beaucoup aimé cela.
« – Vous croyez que je peux gagner ?
– Oui.
Deven tend la main derrière moi et replace mes cheveux de façon qu’ils me tombent dans le dos.
– Vous devez croire que vous le pouvez, ou vous avez déjà perdu. »
En soit, l’histoire n’est pas forcément novatrice ou unique. Tout au long de ma lecture, The hundredth queen m’a fait penser à plusieurs reprises à La couleur du mensonge et à la Trilogie du Tearling. J’ai d’ailleurs trouvé parfois quelques ressemblances, mais ce n’est pas non plus tout à fait la même chose. Ces deux histoires m’ont beaucoup plu et le roman d’Emily R. King également. Certes, il m’a fait penser à d’autres romans, mais l’histoire reste prenante, intéressante et bien écrite.
D’ailleurs, le roman finit de manière un peu abrupte et j’ai très envie de lire le second tome pour découvrir la suite et savoir comment vont se passer les choses parce que, à mon avis, il va y avoir de l’action vu les derniers événements. Malheureusement, la suite n’est pas encore traduite mais j’ai bon espoir que ce soit pour bientôt !
« Je ne comprends pas pourquoi les dieux ont fait en sorte que le lot de chaque femme dans la vie soit de devoir sa sécurité à un homme. Peut-être, s’il en était autrement, ne les supporterions-nous pas. Mais l’obéissance silencieuse est-elle notre rôle divin ? Ou Tarek a-t-il sapé la force même sur laquelle la communauté des sœurs a été construite ? Je ne parviens pas à distinguer la volonté des dieux de celle des hommes ; les deux vérités sont trop entremêlées. »
« – Je suppose qu’elle le mérite, alors. Elle mérite d’être humiliée et mise en pièces pour avoir osé faire ce qu’elle souhaitait, pour avoir osé aimer la personne de son choix. »
La page en folie 