HUGO ROMAN - A la dérive - Jane Devreaux - La page en folie

À la dérive de Jane Devreaux

HUGO ROMAN - A la dérive - Couverture - La page en folie

Auteure : Jane Devreaux

Éditeur : Hugo Roman

Collection : New Romance

Thématique : Romance, Maladie

Parution : 14 août 2019

Prix : 17,00

Résumé : 

En quelques mois, Léa a tout perdu : sa vie paisible et insouciante d’étudiante, sa famille, son foyer… Pour survivre, elle a dû tout recommencer. Pourtant, il est hors de question qu’elle laisse tomber Adam, il a besoin d’elle. Elle est prête à tout pour le revoir. Pour le sortir de sa léthargie, elle ira jusqu’à mentir sur son identité et sur sa vie, pour intégrer les bénévoles de l’hôpital psychiatrique où il est enfermé.
Quand enfin elle entrevoit un espoir, ce n’est pas face à lui qu’elle se retrouve, mais à Axel. Il est sérieusement amoché, autant physiquement que psychologiquement et pourtant, il l’attire irrémédiablement.
Léa aura-t-elle les épaules suffisamment larges pour porter les problèmes de sa famille et ceux d’Axel. Et si les destins de ces êtres à la dérive étaient liés ?

HUGO ROMAN - A la dérive - Jane Devreaux - La page en folie

Mon avis :

Je n’avais encore jamais lu de roman de Jane Devreaux et j’avais très envie de découvrir sa plume. Je n’ai pas tout de suite lu ce roman à sa sortie et  j’avais donc pu voir quelques avis assez opposés. Soit on adore ce roman, soit c’est une déception. J’avais donc un peu peur en commençant À la dérive, et j’avais de quoi…

« Nul besoin de m’infliger quoi que ce soit, ma vie n’a été que souffrance, mon passé est une punition à lui seul et la folie n’est qu’une échappatoire illusoire. Dire que je me suis réfugié toutes ces années dans la démence, alors que je croyais m’y condamner ! »

Dans ce roman, on suit Léa qui est bénévole dans un hôpital psychiatrique. Elle tente de voir son frère dont les visites lui sont refusées. Lors de son bénévolat, elle rencontre Axel, un ancien drogué qui s’est laissé sombrer. Entre eux, une étincelle naît immédiatement. Par la suite, Axel décide de sortir de la maladie et du brouillard constant dans lequel il vit.

Grâce à Léa, il lutte pour redevenir un homme et non plus un malade. L’amour qui lui voue l’aide à devenir quelqu’un de meilleur mais il a encore des démons à combattre.

« Quand elle est là, ces épreuves prennent une tout autre signification. Je ne veux plus seulement souffrir, assumer ce que la vie m’impose… Je veux vivre, être celui qui déclenche ses sourires, qui efface la tristesse dans ses yeux. J’ai le sentiment d’être un électron gravitant autour d’elle désireux de la toucher, incapable de m’en éloigner. »

Bon, je ne vais pas passer par quatre chemins, je n’ai pas aimé ce roman. Je n’ai pas trouvé grand-chose de positif malheureusement. Tout d’abord, j’ai trouvé que l’histoire et la relation entre les personnages évoluent vraiment très – trop – rapidement. Il est parfois indiqué que des semaines se passent, mais c’est loin d’être l’impression que l’histoire donne. J’ai beaucoup plus l’impression qu’une voire deux semaines grand maximum s’est passée. La temporalité est vraiment un point noir parce que ça rend la relation entre Axel et Léa pas très crédible.

En plus de cela, je n’ai pas compris les sentiments des deux protagonistes. En une seule rencontre leur monde se retrouve incroyablement chamboulé au point qu’Axel veuille sortir de la maladie alors que ça fait des années qu’il se laisse sombrer. Niveau réalisme, je trouve que c’est assez bas. Il est dans le flou depuis des années et avec juste une visite de Léa, il veut sortir de la maladie ? En l’ayant vu seulement quoi, une heure, et sans lui avoir réellement parlé. Je ne dis pas que ce n’est pas possible, mais avec du temps oui, pas si rapidement. Ça ne me semble pas du tout crédible. Et puis même la relation entre Léa et Axel tout court, c’est trop en très peu de temps. Qu’ils aient un coup de foudre, pourquoi pas, mais le mélange de tout ne rend pas très plausible leur romance et ils sont beaucoup trop dépendants l’un de l’autre en très peu de temps. Donc, une nouvelle fois, ça ne semble pas réel.

Et puis, je n’ai pas vraiment aimé Léa et Axel non plus donc ça n’arrange pas vraiment le tout. D’ailleurs, la Léa qui parle dans le roman et la Léa que décrit Axel ne me semble pas du tout être la même personne. J’ai l’impression d’être face à deux personnes alors que c’est censé être la même fille et ça ne m’a pas aidé à l’apprécier.

Concernant les autres personnages, ils ne sont pas forcément très exploités. Adam, le frère de Léa, devrait avoir une place importante à mon avis mais il est en réalité qu’un personnage très secondaire et quasi invisible en fait. On ne sait strictement rien sur lui et c’est dommage. Hugo, le frère d’Axel est peut-être bien celui que j’ai le plus apprécié mais rien de fou pour autant. J’ai apprécié son histoire qui, a mon sens, est celle qui est la plus aboutie et décrite. Et son expérience est vraiment intéressante et j’aurais aimé le connaître davantage parce qu’il a l’air génial. Concernant Joris, Sophie, Isabelle, le garde du corps (j’ai oublié son prénom, sorry) la mère d’Axel et son beau-père, je n’ai rien de particulier à dire sur eux parce qu’ils sont présents par touches mais pas assez pour vraiment les connaître ou s’attacher à eux.

« Elle est mon paradis et mon enfer, elle est la drogue dont je ne pourrais bientôt plus me passer, mais pourquoi lui résister ? Dans ma promesse contre les addictions, je ne l’avais pas comptée… Je pensais qu’elle finirait par se lasser, mais la voir s’accrocher me plaît décidément beaucoup trop. »

Ensuite, parlons d’un point qui devrait lui aussi être central : la maladie. Eh bien, j’ai trouvé que c’était peu abordé et servait plus de raisons à tout qu’autre chose. C’est une toile de fond qui n’est pas très employée et qui manque de profondeur. J’ai trouvé que de la maladie d’Axel comme d’Adam, on ne sait rien ou presque et c’est dommage. Après, étant donné qu’Axel « règle » très vite sa maladie, ça ne peut pas non plus être très exploité.

Enfin, dernier point, les révélations. Durant le roman, il y en a quelques-unes qui ne sont pas mal et que je n’avais pas vraiment devinées pour certaines mais qui sont en fait, un peu quelconques. Je veux dire par là qu’elles non rien d’extraordinaire et sont limite un peu déjà-vu. À la rigueur, celle de Joris est peut-être la plus inattendue, quoique, mais il m’a plus donné une impression de bizarrie à son encontre qu’autre chose. Je le vois plus comme un queutard qu’autre chose en fait.

En bref, j’ai trouvé l’histoire trop rapide, pas assez approfondie et les personnages quelconques. J’ai malheureusement accroché à rien mais j’ai apprécié la présence de doubles points de vue et des titres de chapitres. En dehors de cela, c’est un flop pour moi.

6 réflexions sur “À la dérive de Jane Devreaux

Laisser un commentaire